- psyché
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• 1812; de Psyché, nom myth.♦ Grande glace mobile montée sur un châssis à pivots grâce auxquels on peut l'incliner à volonté et se regarder en pied. ⇒ glace, miroir. « Une grande psyché faisait face à une toilette de marbre blanc » (Zola). psyché 2. psyché [ psiʃe ] n. f.• 1842; gr. psukhê « âme »♦ Philos. L'ensemble des phénomènes psychiques, considérés comme formant l'unité personnelle.Psychédans la myth. gr., princesse dont la beauté excita la jalousie d'Aphrodite, qui demanda à son fils éros de la faire périr. Or éros s'éprit de Psyché.I.⇒PSYCHÉ1, subst. fém.Grand miroir mobile, pivotant sur deux montants ou dans un châssis, ce qui permet de l'incliner et de se regarder en pied. Psyché en acajou, de bois noir, de citronnier; monumentale psyché; psyché Empire. Il ne résista pas au désir de répéter son rôle en grand costume, et sauta à bas de son lit. Le futur législateur, debout devant une psyché, se contemplait depuis une heure et ne pouvait se rassasier de lui-même (SANDEAU, Sacs, 1851, p. 44). Jocaste pendant ces quelques répliques s'approche de la psyché. Comme le clair de lune et l'aube projettent une lumière en sens inverse, elle ne peut se voir. Elle empoigne la psyché par les montants et l'éloigne du mur. La glace, proprement dite, restera fixe contre le décor (COCTEAU, Machine infern., 1934, III, p. 122).Prononc. et Orth. :[
]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1812, 5 sept. subst. masc. (Journal des dames et des modes ds Fr. mod. t. 13, p. 277); 1812 subst. fém. (MOZIN-BIBER). Du gr.
nom, dans la myth., d'une jeune princesse d'une très grande beauté dont Cupidon tomba amoureux; nom donné à ce miroir parce que la femme qui se voit dans cette glace s'y voit belle comme Psyché (MOZIN-BIBER 1812). Bbg. MIGL. Nome propr. 1968 [1927], p. 152.
II.⇒PSYCHÉ2, subst. fém.A.— 1. PHILOS. GR. Personnification du principe de la vie, de l'âme, par opposition au corps matériel ou soma (d'apr. MORF. Philos. 1980). Aristote (...) attribue tous les phénomènes vitaux à l'exercice d'un principe immatériel — la psyché —, qui, logée dans le corps, y commande comme le pilote à son vaisseau (J. ROSTAND, La Vie et ses probl., 1939, p. 136).2. PSYCHOL. Ensemble des aspects conscients et inconscients du comportement individuel, par opposition à ce qui est purement organique. L'avidité active, la curiosité ardente et désintéressée, un heureux mélange de l'imagination et de la rigueur logique, un certain scepticisme non pessimiste, un mysticisme non résigné... sont les caractères agissants de la psyché européenne (VALÉRY, Variété [I], 1924, p. 27). Sur le plan spirituel, qu'il suffise de rappeler la situation du fait paranormal; les phénomènes parapsychologiques appartiennent au monde phénoménal, au corps et à la psyché de l'homme (AMADOU, Parapsychol., 1954, p. 333).B.— MÉD. ,,Psychisme considéré en tant qu'organe, au même titre que tout autre organe`` (MAN.-MAN. Méd. 1980).Prononc. et Orth. :[]. Également psyché [-
] (Lar. Lang. fr.). Étymol. et Hist. 1842 (Ac. Compl.). Empr. au gr.
« souffle » d'où « respiration, haleine; force vitale, vie » puis « âme de l'être vivant; individualité personnelle; partie immatérielle et immortelle de l'être » (cf. CHANTRAINE).
STAT. — Psyché1 et 2. Fréq. abs. littér. :127.2. psyché [psiʃe] ou psychè [psikɛ] n. f.ÉTYM. 1842; grec psukhê « âme ».❖♦ Philos. L'ensemble des phénomènes psychiques, considérés comme formant l'unité personnelle (⇒ Âme, psychisme).0 Par Psychè nous entendons l'Ego, ses états, ses qualités et ses actes. L'Ego sous la double forme grammaticale du Je et du Moi représente notre personne, en tant qu'unité psychique transcendante.Sartre, l'Être et le Néant, p. 209.
Encyclopédie Universelle. 2012.